Archives de catégorie : Nouvelles

Conférence par Bernard friot, vendredi 20 oct. 14h UQAM

Qu’il soit social-démocrate ou stalinien, le mouvement ouvrier européen du 20e siècle a posé la prise du pouvoir suivie du socialisme d’État comme des étapes nécessaires au passage au communisme dès lors considéré comme étant pour (après-) demain. Avec en primes symétriques l’oxymore stalinien d’un passage au communisme par son contraire (la dictature) et la dérive électoraliste social-démocrate. Cet étapisme qui structure la culture militante rencontre les travaux académiques qui dans leur majorité proposent une analyse non dialectique du capitalisme, posé comme « système de domination » avec une seule classe pour-soi, la bourgeoisie : sans lutte de classes donc, puisqu’une telle lutte suppose l’existence de deux classes pour-soi, avec une classe révolutionnaire en capacité d’instituer les prémices du communisme dans le capitalisme.

À partir d’une analyse de la lutte de classes restituant les éléments de « déjà-là communistes » conquis en France dans le champ du travail (qu’il s’agisse du statut des travailleurs, de la gestion d’institutions macro-économiques ou du financement de la production), on s’attachera :

  • à chercher les causes de la défaite du mouvement ouvrier depuis une trentaine d’années dans la cécité tant militante qu’académique sur ces déjà-là communistes, évidemment objets d’une contre-révolution capitaliste (ce qu’on appelle par légèreté analytique le « néo-libéralisme ») partiellement victorieuse faute que ces déjà-là soient actualisés et généralisés dans la lutte de classes ;
  • et à proposer ce que pourraient être cette actualisation et cette généralisation sur trois terrains : le salaire comme droit politique, l’avance en salaire comme seul préalable à la production, la mise en sécurité sociale des productions.

C’est un rendez-vous, vendredi le 20 octobre dès 14h00 à la Salle A-5020 du Pavillon Hubert-Aquin à l’UQAM.

Au plaisir de vous y rencontrer!

Retour sur un printemps sous le signe de la décroissance

Les idées de la décroissance semblent rencontrer de plus en plus d’intérêt et d’adeptes! Les membres de notre comité scientifique ont été fortement mobilisés ces derniers mois pour participer à ces efforts de réflexions et de sensibilisation. Petit tour d’horizon de nos dernières interventions et prises de paroles : 

Un colloque dédié à la décroissance à l’ACFAS

Dans le cadre du 90e anniversaire de l’ACFAS, Polémos a organisé 2 jours complets sur le thème  «La décroissance et la question du comment? » du 11 au 12 mai.

Un bien bel événement qui a permis de réunir 24 conférenciers-ères de tous horizons, et une soixantaine de personnes. Même si « la décroissance ne se réalisera pas grâce à l’organisation de colloque universitaire », comme le dirait notre cher Louis Marion, nous sommes ravi-es d’avoir pu rassembler cette richesse de réflexions et de propositions, autant porté par des décroissancistes chevronné⋅s que par des chercheurs qui ne travaillent pas directement sur le thème de la décroissance. Cet événement a permis de confirmer que de nombreuses idées existent, et qu’il reste aussi beaucoup de réflexions à mener et d’études à entreprendre. Le comité scientifique de Polémos continue donc sa mission de recherche pour approfondir, entre autres, cette question du comment. 

Restez à l’affût, certains contenus seront rendus disponibles dans les prochaines semaines.

En parallèle de l’animation de ce colloque à succès, Yves-Marie Abraham, membre de Polémos, a pu présenter les principales propositions de la décroissance au grand public au jardin botanique de Montréal, dans le cadre des Activités Sciences-moi! organisées par l’ACFAS.

Polémos à la Grande Transition

Le congrès de l’ACFAS tout juste terminé, Polémos s’est ensuite rendu à la Grande Transition pour participer à un panel intitulé « Dialogue entre décroissance et écosocialisme ».

De riches discussions ont pu être menées entre Andrea Levy et Louis Marion, membres de notre comité scientifique, et Bengi Akbulut et Aaron Vansintjan, ainsi qu’avec le public.

La décroissance pour toutes et tous

De nombreuses recherches et réflexions sont encore à mener en décroissance, que ce soit concernant sa critique du monde en place que les solutions qu’elles proposent. La décroissance n’est cependant pas réservée aux milieux universitaires, bien au contraire! 

C’est pourquoi les membres de Polémos sont heureux-ses d’avoir pu participer à la 16ème édition du Festival Eurêka, le 28 mai, un festival de découvertes scientifiques pour toute la famille. Pour l’occasion, Josée Provençal et Jérémy Bouchez ont concocté une présentation de la décroissance spécifique pour les enfants, car il n’y a pas d’âge pour apprendre à produire moins, à partager plus et à décider ensemble! 

Parce qu’il est urgent d’agir sur tous les fronts, Ambre Fourrier, membre de Polémos, s’est également rendue à un colloque intitulé La réduction à la source : utopie ou possibilité organisé par le FCQGED. Elle a pu présenter la question de la gestion des déchets à l’aune de la décroissance.

Cette période forte en réflexions et en événement touchant à sa fin, nous sommes ravi⋅es de revenir graduellement sur le site avec de nouveaux contenus.

Un grand merci à tous-tes les participant-es, chacun de ces rendez-vous est l’occasion de réfléchir et d’échanger collectivement en faveur de la nécessité de « ce pas de coté ».

Au plaisir de vous rencontrer lors d’occasions futures!

la décroissance, c’est maintenant! | activités sciences-moi 7 mai 2023

SUR PLACE ET SUR INSCRIPTION (GRATUIT)

Dimanche le 7 mai 2023 de 13h à 15h, dans le cadre des Activités Sciences-moi! organisées par l’ACFAS, le professeur et chercheur Yves-Marie Abraham donnera une conférence au Jardin botanique – Auditorium Henry-Teuscher.

Cette activité La décroissance, c’est maintenant! sera l’occasion de découvrir ce courant de pensée, et notamment ses principales propositions. L’exposé du professeur Yves-Marie Abraham sera suivi d’une discussion avec le public.

détails de l’événement

« Il faudrait cesser de mettre au centre de notre société ce souci de produire toujours plus, et ce souci-là, il est au fondement même de l’entreprise capitaliste. » Yves-Marie Abraham

Nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre qu’il n’y aura pas de « développement durable » et à envisager la « décroissance » comme seule manière d’arrêter la catastrophe en cours. Mais que porte ce mouvement et courant de pensée aux visages multiples? Car le problème que pose la course à la croissance illimitée n’est pas seulement qu’elle détruit ce qui rend nos vies possibles, c’est aussi qu’elle nous éloigne sans cesse davantage de la liberté et de l’égalité qui nous ont été promises.

Le mouvement de la décroissance au québec | webinaire 26 avril 2023

SUR INSCRIPTION

Le mercredi 26 avril à 14h30 (heure de Montréal), la Commission Internationale du parti politique français Génération Écologie recevra Yves-Marie Abraham pour une audition publique intitulée « Le mouvement de la décroissance au Québec ».

Détails de l’événement

Il faut remonter à 2007 pour voir les débuts du mouvement de la décroissance au Québec. L’impulsion donnée par les premières militantes et militants fait naître le Mouvement québécois pour une décroissance conviviale (MQDC). Celui-ci publie la même année un manifeste et organise un premier colloque : « Sortir de l’impasse : la décroissance ? ».

Depuis, le mouvement pour la décroissance se poursuit au Québec dans les milieux universitaires et politiques, et tente de rassembler autour de manifestations culturelles et festives.

qui est génération écologie ?

Génération écologie est le parti politique de l’écologie intégrale démocratique.

Il rassemble les Terriens qui veulent rompre avec le système politique actuel pour placer l’écologie au centre de toutes les décisions démocratiques, dans tous les domaines, afin de construire une société résiliente qui respecte les limites planétaires.

Fondé en 1990, Génération écologie est un des partis à l’origine de l’émergence de l’écologie politique en France.
Depuis septembre 2018, il est présidé par Delphine Batho, animé par une nouvelle équipe et a renouvelé ses orientations.

Face à l’effondrement du vivant et à la destruction de tout ce qui rend la planète habitable pour l’espèce humaine, notre ambition est d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire politique pour construire une écologie populaire, libre et indépendante des anciens appareils partisans, en vue de conquérir et de transformer l’exercice du pouvoir avec les citoyens.

La décroissance à la grande transition – du 18 au 21 mai

Graphisme par Loogart pour La Grande Transition

L’événement international La Grande Transition : Lutter en temps de crise globale se déroulera du 18 au 21 mai en mode hybride.

C’est avec plaisir que Polémos y participera le jeudi 18 mai de 11h à 12h30 dans le cadre d’un panel intitulé « « Dialogue entre décroissance et écosocialisme » ».

Description du panel

Depuis que John Bellamy Foster, l’un des principaux théoriciens de l’écosocialisme, publie en 2011 sa critique de la décroissance dans la revue de gauche britannique Red Pepper, une critique qui visait principalement quelques écrits de l’objecteur de la croissance français Serge Latouche, les échanges entre les deux courants de pensée ne furent que sporadiques. Au sein de chacun, une compréhension quelque peu réductionniste des analyses et préceptes de l’autre prédominait. De leur côté, les écosocialistes voyaient dans la décroissance un refus d’affronter la question primordiale du capitalisme et de reconnaitre le rôle incontournable d’une lutte de classe dans construction d’un monde plus sain et viable, tandis que les objecteurs de croissance avaient tendance à rejeter l’écosocialisme comme figé dans un paradigme dépassé et considérer ses défenseurs naïvement optimistes quant aux remèdes technologiques à la dégradation sans fin de l’habitat terrestre.

Toutefois, avec l’aggravation de la catastrophe écologique, on observe de plus en plus d’intérêt pour la décroissance dans certains milieux intellectuels. Cette polarisation stérile semble donc s’estomper peu à peu, permettant ainsi d’ouvrir un espace pour un nouveau dialogue. On entend même parler de ‘décroissance écosocialiste’. Notre panel cherchera à comprendre les opportunités et les limites de cette ouverture. Sans minimiser les divergences philosophiques importantes, nous nous pencherons sur ce qui nous rapproche et les possibilités de conjuguer nos efforts analytiques et programmatiques dans l’intérêt de renforcer et de rallier les forces de changement radical.

Panélistes

Andrea Levy, Louis Marion, membres de Polémos, ainsi que Bengi Akbulut et Aaron Vansintjan.

Soyez des nôtres!

acfas – la décroissance et la question du comment – dévoilement du programme

Dans le cadre du 90e congrès ACFAS, sous la coordination de Yves-Marie Abraham, Polémos tiendra un colloque sur La décroissance et la question du « comment ? ». L’engouement pour le sujet et le nombre de propositions de communications de grande qualité ont rendu possible une programmation riche et variée sur deux journées complètes, soit les 11 et 12 mai 2023.

90e congrès acfas – appel à communications

Date limite de soumission des propositions de communications : 9 février 2023

cop15 à Montréal : 3 conférences sur la décroissance à mettre à l’Agenda

Dans le contexte de la COP15, qui se tiendra en décembre à Montréal, retrouvez Andrea Levy, membre de Polémos, aux côtés de Maude Prud’homme (RQGE) et Éric Pineault (UQAM), dans une conférence intitulée « Décroissance: les premiers jalons à poser d’ici cinq ans ».

Quand? Le 7 décembre de 19h à 21h

Dans le cadre de cet événement « Les solutions aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité », 2 autres conférences sur la décroissance sont organisées:

  • Comment aller au-delà de la croissance économique? avec Peter Victor (Université de York) et Clifford Atleo (Université Simon Fraser)

Quand? Le 7 décembre de 9h à 12h

  • Mettre en oeuvre la post-croissance et la décroissance: les jalons pour les cinq prochaines années avec Aaron Vansintjan (Université du Vermont), Donnie Maclurcan (Post Growth Institute) et Iago Otero (Université de Lausanne)

Quand? Le 8 décembre, de 13 à 17h

Inscriptions gratuites mais obligatoires ici!

polémos à l’université populaire de montréal en novembre!

Sur quelques précurseurs de la décroissance

Mise à jour: Vous avez raté la série sur les précurseurs de la décroissance? La version audio des présentations est maintenant disponible en ligne !

Tout le mois de novembre, les membres de Polémos, sous la coordination du professeur et chercheur Yves-Marie Abraham, vous feront découvrir le parcours et les idées de précurseurs de la décroissance, et leurs apports encore d’actualité!

Quand? Chaque mardi du mois de novembre à 19h, à partir du 8 novembre inclusivement.

Où? Au Café Les Oubliettes, 6201 Rue de Saint-Vallier, Montréal.

Retrouvez la programmation complète au lien suivant: www.upopmontreal.com/automne-2022/sur-quelques-precurseurs-de-la-decroissance/

DESCRIPTION DE LA SÉRIE DE COURS

Dans la bataille des idées, la « décroissance soutenable » ne cesse de gagner du terrain depuis une vingtaine d’année maintenant. Il reste que cette proposition politique révolutionnaire n’est pas toujours simple à comprendre, notamment parce qu’elle transgresse les clivages politiques auxquels nous sommes accoutumés. Pour mieux l’appréhender, une solution consiste à explorer les pensées dont elle s’est nourrie. C’est ce que les membres du collectif de recherche Polémos-décroissance tenteront de faire dans le cadre de ce cours, en présentant les idées et les parcours de quelques penseurs issus d’horizons divers que l’on peut considérer comme des précurseurs de la décroissance.

Polémos invite timothée parrique | WEBINAIRE

À l’occasion de la sortie québécoise de son livre « Ralentir ou Périr », venez assister à un webinaire avec son auteur Timothée Parrique.

La parfaite occasion pour poser vos questions sur l’économie de la décroissance!

Mise à jour

Le webinaire est désormais disponible en ligne en rediffusion, cliquez ici!

Merci à Timothée Parrique pour son temps. Son livre est désormais disponible en version numérique et en pré-commande!

RÉSUMÉ DE SON OUVRAGE:

Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique.

Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.

C’est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.